Skip to content


Rencontre contre l’enfermement et le contrôle social en marge du 6ème symposium international de psychiatrie forensique.

poster_treffen

Le symposium international de psychiatrie forensique aura lieu pour la 6ème fois au World Trade Center à schwamedingen (Zurich). Le tout est principalement organisé par l’entreprise Fotres, nommément Jérome Andress (directeur remplacent depuis octobre 2013 du service de psychiatrie et de psychologie (SPP) à l’office de l’exécution judiciaire de Zurich et dirige le groupe de psychologie forensique de l’université de constance), Astrid Rossegger (collaboratrice scientifique au SPP à l’office de l’exécution judiciaire de Zurich, y dirige depuis 2013 le service évaluation & développement et est membre de la direction) et Frank Urbaniok (membre, depuis 1999, de la direction de l’office de l’exécution judiciaire de Zurich, directeur du SPP, créateur du programme informatique d’évaluation FOTRES). Au premier plan de cette rencontre se trouve l’efficacité de psychothérapie délinquant violent et/ou sexuel. Dans leur texte d’invitation officiel, les organisateurs et organisatrices du symposium écrivent eux-mêmes que leur ancienne prétention « naïve » « we help them all » n’est aujourd’hui plus un objectif visé. A sa place, leur slogan actuel « no cure but control » (traduction : pas de guérison mais du contrôle). Et sur ce point il faut presque donner raison à ces scientifiques soi disant neutre : ici il ne s’agit de l’élaboration d’une nouvelle dimension de la surveillance et du contrôle total.

 

La psychiatrie forensique est une partie du domaine de recherche de la criminologie. Concrètement ce domaine scientifique est utilisé pour contraindre à des mesures psychothérapeutiques des personnes qui ne plie pas aux lois des dirigeantEs. Ce faisant, les chercheurs et chercheuses en science forensique sont principaux responsables qui, en se fondant sur leurs expertises psychiatriques, rendent possible l’enfermement, l’isolation, les traitements aux médicaments et annihilation de la volonté propre. Leur fonction engendre un développement fondamental de l’ensemble du système carcéral, que constatait déjà Foucault dans les années 70 : de la punition et de l’isolement du corps au contrôle mental individuel. De cette manière les prisons obtiennent une nouvelle dimension de contrôle. La justification de l’enfermement de l’individu ne se limite plus à un acte « criminel » mais porte sur le fait de rendre contrôlable l’identité de l’individu en soi à travers une expertise psychiatrique. Par conséquence, il ne s’agit pas comme on aimerait nous le faire croire à une punition d’un acte mais à un pur contrôle social. Les articles 59a et 65 du code pénal suisse des mesures thérapeutiques institutionnelles et de l’internement à durée indéterminée sont les instrument juridique pour pouvoir enfermer des personnes à vie. Comme par exemple Hugo Portmann, en prison depuis 27 ans, pour avoir quelques fois allégé des banques d’un peu d’argent. Alors que la police, en tant que représentant de la répression, montre ouvertement sa fonction oppressante, les psychiatres et médecins se cachent eux sous leur hypocrite vernis social.

C’est donc d’autant plus important de ne pas uniquement apporter une critique à leur agissement mais de les considérer spécifiquement comme responsable de l’entier de la répression et de les combattre.

 

Nous rejetons toute forme de domination et ne voulons pas laisser contrôler notre vie, mais bien plus nous libérer des normes et conception des gouvernants. La prison et les détestables scientifique forensique sont une partie évidant du contrôle et de la surveillance de cette société, qu’il convient de détruire. Ce faisant il n’y a pas de compromis possible, car ils sont l’expression répressive de ce système autoritaire dont le but est de nous soumettre aux logiques dominantes. Dans ce sens, les prisons ne sont que la pointe de l’enferment et de l’isolement. Depuis notre naissance l’on essaie de nous domestiquer en fonction des normes et conceptions morales de cette civilisation meutrière, orienté vers le profit et dépendant à la croissance. Quotidiennement nous nous trouvons devant les contradictions entre ce que nous voulons vraiment, ce que sont nos besoins et ce à quoi ils essaient de nous obliger : sacrifier notre temps pour du travail salarié, digitaliser nos contacts personnels afin de mieux pouvoir les surveiller, nous noyer d’informations afin que nous ne sachions plus vraiment ce qui dirige notre vie, etc.

Il existe d’innombrables exemples de comment les contraintes de la société se manifeste, mais leur objectif est toujours le même : ils doivent nous briser, nous isoler nous rendre contrôlable et docile. Dans ce sens, la société carcérale est sous ses diverses formes présente partout et doit donc être détruite dans tous les domaines de nos vies !

 

C’est pour cela que nous rencontrons le 5 juin 2014 à 18 heures sur le Kanzeleiareal à Zurich. Nous invitons tous le monde à venir échanger nos diverses idées et discuter de nos luttes contres la société carcérale.

Posted in Critiques aux prison / Internement / Psychiatrie.